Avant, je croyais que pour manger des cacahuètes à l'apéro, il fallait aller au Franprix et choisir entre "goût fumé" et "mélange mexicain".

Maintenant, je ne commets plus cette grossière erreur, car telle est la force de la littérature!

Le recueil de récits de BAI Xianyong, Gens de Taipei, regorge de la nostalgie de la vie d'avant, sur le continent. Les personnages noient souvent leur regrets dans l'alcool, que nul ne saurait boire sans grignoter des cacahuètes sautées. Ainsi page 59 "[Madame Liu] posa tout spécialement devant Lai une assiettée de cacahuètes sautées pour accompagner l'alcool, puis servit tout le monde"

Il y a des recettes sur le net, par exemple ici, où l'auteur va jusqu'à faire sécher et décoquiller elle-même ses cacahuètes. Pas de panique, on trouve chez les épiciers asiatiques ou africains des cacahuètes crues directement utilisables, qui ressemblent à ceci :

La préparation est extrêmement simple : faire chauffer de l'huile dans une poêle, y ajouter les cacahuètes telles quelles et remuer très fréquemment sur feu assez vif. Au bout de 10 à 15 minutes, ou quand les cacahuètes ont pris une belle couleur rouge brun, les verser dans un plat de service, les saler et servir encore chaud.

Attention quand même à surveiller la cuisson uniforme des cacahuètes et à ne pas laisser brûler la peau, qui deviendrait amère.

Entre nous, il m'arrive de les assaisonner d'une pointe de curry, de ras-el-hanout, de piment d'espelette ou de mélange tandoori ... même si ce n'est pas traditionnel, c'est terriblement bon!

Et si les personnages de Bai Xianyong boivent "ces bouteilles d'alcool de sorgho de Quemoy", il est tout à fait possible aussi de se contenter d'une simple bière fraîche!