• Urumqi Dongkowruk : une raison suffisante d'apprendre le Ouïghour

    Un restaurant Ouïghour avait ouvert au printemps pas loin de chez moi. Jusqu'ici, je ne connaissais que le Tarim, trop contente de pouvoir essayer un autre Ouïghour! Bien décidée à le tester, j'ai trouvé porte close la première fois où j'ai essayé d'y aller. Puis ses travaux de mise au norme terminés, il a rouvert, et cette fois avec Emla, on a provoqué l'occasion. Bonne pioche!

    Bref rappel culturel : les Ouïghours sont un peuple musulman et turcophone, dont le territoire est actuellement une province de l'Ouest de la Chine populaire. Comme à mon avis ils font très très bien la cuisine, je ne me gêne pas pour vous en parler même s'ils n'utilisent pas de baguettes pour manger. Et le premier qui me demande s'ils servent aussi du riz blanc et du canard laqué sera tourmenté par des fantômes affamés pendant 7 fois 7 jours consécutifs.

    On a mis vraiment beaucoup de temps à se décider pour deux entrées : des Samsa, chaussons feuilletés farcis de viande d'agneau et une salade d'aubergines et de poivrons.

    Urumqi Dongkowruk : une bonne raison d'apprendre le Ouïghour

    Bluffées par les aubergines, on a été : "attends, mais elles sont si fondantes, elles ont dû mariner des jours et des jours?" "Non mais surtout, incroyable ce qu'elles sont parfumées, je reconnais pas les épices, il y a quoi?" Délicieuses, et qui ne ressemble à rien de ce que j'ai déjà mangé, gros émerveillement. Pourtant, je ne peux pas dire du mal des Samsa, souples, ni secs ni gras, accompagnés d'un condiment de légumes au vinaigre.

    Pour les plats, après de longues hésitations, nous n'avons pas pris les nouilles maison : un vrai crève-coeur! En réalité, on n'a pas perdu au change, avec notre galette farcie de légumes et d'agneau et nos brochettes.

    Urumqi Dongkowruk : une bonne raison d'apprendre le Ouïghour

    On pourrait se dire que cette galette farcie ressemble à une pizza calzone, mais ce serait l'indice d'une grave indigence intellectuelle : la garniture de poivrons, d'oignons et d'agneau est tellement plus élaborée, plus variée d'une bouchée à l'autre, la pâte si craquante et légère, nullement détrempée ou fade, parfait écrin de sa farce.

    Gros plan sur le condiment qui est servi avec, le même que celui qui accompagne les Samsa :

    Urumqi Dongkowruk : une bonne raison d'apprendre le Ouïghour

    Divers légumes émincés, salés, conservés au vinaigre, avec des épices et pas de piment, ça me rappelle des achards, sauf que c'est pas la bonne région. Et ça ne ressemble pas non plus exactement aux légumes chinois en saumure. Et ça se grignote parfaitement avec les plats servis, la chaaaaaaaance!

    Les brochettes se commandent à l'unité ou par 10 : 6 brochettes à deux, ça nous a semblé raisonnable.

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    Viande parfaite, tendre et juteuse, assaisonnement parfumé, pas du tout pimenté, c'est bon à savoir pour ceux qui n'aiment pas le piment (on m'a dit qu'il y en a...). Le seul inconvénient, c'est qu'on n'arrivait plus à avoir une conversation suivie, car chaque bouchée nous arrachait des exclamations ravies "haaa, mais c'est trop bon, on va devoir revenir vite".

    Obligées d'essayer les desserts : yaourt maison et Tush. Il n'y a pas d'explication sur la carte concernant le Tush, il faut interviewer le garçon pour savoir que ce sont des nouilles (maison), frites et plongées dans le miel. Et qu'il préfère qu'on n'en prenne pas, car quand il en reste, c'est lui qui les mange et il aaaaadoooore ça.

    Urumqi Dongkowruk : une bonne raison d'apprendre le Ouïghour

    Hé bien c'est un sans faute ce repas : le yaourt doit être égoutté puis battu pour être aussi crémeux (je m'y connais un peu en yaourt maison, je le dis sans me vanter) ; le gâteau de nouilles frites au miel est exactement ce qu'on en attend, croustillant, bien sec et sucré assez mais pas trop. On le comprend le garçon de piocher dans le buffet après le service, on ferait comme lui, c'est sûr, si on avait l'occasion.

    L'adresse, le plan d'accès, le téléphone, je vous donne tout, il n'y a aucune raison de ne pas y aller. Il y a d'autres plats à tester : des soupes, des pâtes farcies dans un bouillon, des nouilles froides, des nouilles sautées ....

    Urumqi Dongkowruk : une bonne raison d'apprendre le Ouïghour

    Ha j'ai oublié de préciser : ils parlent parfaitement le Français. Si je veux apprendre le Ouïghour, c'est bien sûr pour mettre la main sur un livre de cuisine et faire à la maison ma propre cuisine ouïghoure.

     

     

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